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  • Photo du rédacteurRaluca Belandry

Puisque - Sappho, Fragment 31

Je retiens cette traduction "syntaxicalisée" du poème de Sappho, car elle comporte ce fameux - et essentiel - trou :


« Il m'éblouit, il goûte le bonheur des dieux cet homme qui devant toi prend place et près de toi écoute, captivé, la douceur de ta voix.

Ah ! ce désir d'aimer qui passe dans ton rire. Et c'est bien pour cela qu'un spasme étreint mon cœur dans ma poitrine. Car si je te regarde, même un instant, je ne puis plus parler.

Mais d'abord ma langue est brisée, un feu subtil soudain a couru en frisson sous ma peau, mes yeux ne me laissent plus voir, un sifflement tournoie dans mes oreilles.

Une sueur glacée couvre mon corps, et je tremble, tout entière possédée, et je suis plus verte que l'herbe. Me voici presque morte, je crois.

Mais il faut tout risquer... puisque… »

Odes et fragments,

trad. Yves Battistini, éd. Gallimard



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